Courir, elle devait courir. Non pas le plus loin de l'Avarice, loin d'elle l'idée bien qu'agréable à entendre à la vue du fait qu'il s'amusait à l'ennuyer. Elizabeth parcouru diverses rues et ruelles avant de s'arrêter, fatiguée, face à une demeure. La demeure. Ses pupilles parcoururent l'édifice avant de s'arrêter sur la boite aux lettres. D'une couleur normale, elle permit à la jeune fille de récupérer un peu. De ne plus voir de rouge. Du moins pour le moment.

- Je n'aurai pas du fuir... Marmonna Elizabeth tout en mettant la main au niveau de son front.

Elle se laissa aller contre le sol, les jambes repliées contre elle-même. Bon sang, cette partie d'elle la mettait constamment mal à l'aise.

L'Avarice arriva peu de temps après, et en cheval s'il vous plaît. En effet, il avait récupérer un de ses anciens chevaux, ou plutôt, le poulain de sa jument qui avait maintenant grandit. Il vit la jeune Gourmandise à terre, et l'accosta.

- Qu'est-ce que tu fais à terre? Tu es fatiguée?

Il tendait sa main auprès de la Gourmandise.

- Aurais-tu...quelque chose avec le rouge?

Il souriait. Il souriait de penser qu'il avait trouver le point faible de sa colocataire, mais aussi car il avait à présent une arme, je cite: sa sacoche.

La Gourmandise sursauta en entendant la voix de son colocataire et du lever la tête pour l'apercevoir. Où avait-il donc trouvé ce cheval ? Elle réussi finalement à repérer les yeux de son interlocuteur.

- Fatigué, riposta Elizabeth par réflex. Mouais on va dire ça comme ça...

La seconde question la fit légèrement tiquer un instant. Que pouvait-elle répondre ? Lui mentir ne servirait à rien vu qu'ils vivaient sous le même toit. Elle tenta de trouver un moyen d'éviter la question, sans succès.

- C'est ça, j'ai un "problème" avec le rouge...

Balbutiements servant de réponses, honte en prononçant cela et ses joues commencèrent à rosirent face à l'aveu. Un instant elle regarda la main, hésita à la prendre, mais préféra accepter cette main tendue. Pour une fois, cela ne faisait rien. Si ?

- Au fait d'où il sort ce cheval ? Demanda la Gourmandise par curiosité.

Bah oui, c'est qu'elle n'en avait pas croisé en arrivant en ville et encore moins durant sa course. Il était donc logique qu'elle pose cette question tout en ne quittant pas l'Avarice du regard. Sait-on jamais après tout avec lui. Elle tentait également de caché la gène qu'avait occasionnée la question auparavant posée. Le pire étant que ses joues la trahissait...

Albert se demandait pourquoi la Gourmandise avait les joues rosées, il se demandait aussi si sa question l'avait génée. Il releva celle-ci, puisque elle avait prit sa main, ce qui l'étonna un petit peu.

- Ce cheval? C'était le poulain d'une de mes juments quand j'étais enfant. Ne t'avais-je pas dis que j'étais noble?

Ca y est, il recommencait à crier sur tout les toits qu'il était noble. Ne pouvait pas t-il se taire? La situation entre les deux péchés capitaux semblaient s'arranger, du moins, pour l'instant.

- Que dirais-tu d'entrer dans cette demeure? Je voudrais bien voir à quoi elle ressemble.

Effectivement, l'Avarice voudrait bien arranger sa relation avec la Gourmandise. Mais quel seraient leur réaction lorsque ils apprendraient qu'ils seraient cousins?...

Le fait qu'Elizabeth ai accepté de lui prendre la main semblait l'avoir surpris, mais elle ne le fit pas savoir. Politesse ou simple envie de ne pas lui envoyer quelque chose à la figure ? Bonne question, par contre elle dut se retenir lorsqu'il sortit à nouveau le mot "noble".

- Si tu l'as déjà dit... Souffla la demoiselle. Mais je n'aurais jamais pensé que tu savais monter à cheval.

Bon, on ne "le" changera plus, il avait fallu qu' "il" lâche quelque chose dans ce style. N'empêche que si l'Avarice continuait de crier sur tout les toits le fait qu'il était noble, Elizabeth risquait de craquer. Et vite.

- Ce serait une idée intéressante... Commença "Miguel" juste pour titiller l'avare. Bien sûr que je veux bien entrer dans cette demeure, j'ai également envie de savoir à quoi ça ressemble à l'intérieur.

Espérons juste pour elle que rien ne serait rouge dès le départ, sinon... Elle secoua la tête pour faire partir cette idée et se dirigea en direction de la porte afin de l'ouvrir. Un coup de vent revint faisant que la casquette abandonna la tête sur laquelle elle était posée et fut rattrapée rapidement par une main. Mince, durant sa course le chapeau avait dut commencé à se "retirer" petit à petit. Ses cheveux cendrés se libérèrent jusqu'à ses épaules, habituellement camouflés pour que la demoiselle face plus "garçon". La poisse tout de même, il fallait que cela lui tombe dessus maintenant...

L'Avare "ordonna" à son cheval d'avancer au pas. Il se retourna afin d'appeler la demoiselle pour lui signaler qu'il allait au grand jardin pour y laisser son très cher étalon. Il vit les cheveux de "Miguel" se lachés jusqu'aux épaules, il resta étonné, puis, enchaîna:

- Tu devrais les lâchés de temps en temps, les garçons aux cheveux mi-longs sont tendance aussi.

Il essayait...de "le" rendre plus fémin"in"? Et c'est alors que pour lui en persuader, il prit l'élastique de sa queue de cheval et le détacha afin de lâcher ses longs cheveux bruns aux mèches blondes. Il souriait envers la demoiselle, puis reprena:

- Je vais au grand jardin pour y laisser mon étalon, on se rejoins donc à l'intérieur de la maison!

Il partit.

Elle ne bougea pas durant un instant, la phrase de l'Avare n'ayant toujours pas de prénom pour Elizabeth faisait qu'elle se posait des questions. Et puis le fait que cet individu ai lâcher ses propres cheveux pour être en accord avec ses propos fit sourire la jeune fille. Sauf que lui au moins, même avec les cheveux détachés, restait un garçon. Pas comme elle, elle qui tentait désespérément pour une raison futile à ressembler au "sexe fort". Bon à l'intérieur, il n'y aurait qu'eux donc le fait qu'elle ressemble plus à une fille ne devrait pas trop gêner. Du moins logiquement... Elle réfléchit un instant.

- Je ne sais pas... Je verrai plus tard.

Réponse non convaincante, mais réponse tout de même. Elle l'observa emmener le cheval dans le "grand" jardin. Mouais, elle ne savait pas s'il était grand et ne comptait pas allez voir. Du moins pas maintenant.

- Bien sûr qu'on se retrouve à l'intérieur. Je ne compte pas rester devant la porte non plus...

Elizabeth ouvrit finalement la porte avant d'y entrer, tenant toujours fermement sa casquette dans une main. Ses yeux parcoururent l'entrée durant un instant, c'était grand. Trop grand pour elle qui avait l'habitude d'endroits de petites tailles. Elle marcha un peu, se demandant par où rentrerait l'avare et se dit que, finalement, il serait bien de mettre un prénom dessus. Prénom qu'elle avait du connaître longtemps auparavant. Oui, mais voila ses souvenirs ne désiraient toujours pas revenir...

- Il y en a un qui sera ravi vu la taille... Soupira Elizabeth en pénétrant dans ce qui devait être le salon.

Elle prit place dans l'un des fauteuils en attendant que son homologue masculin n'arrive, jouant avec l'une de ses mèches de cheveux et tentant, toujours, de se souvenir du passé.

Après avoir mit son étalon dans le jardin, Albert entra par la porte situé derrière la demeure, sûrement un raccourcis pour passer de la maison du jardin sans problème.
Il regarda aux alentours, scrutant de ses yeux bleus nuit le long couloir de la maison, ainsi que ses pièces. Pas d'or, ni d'argent à l'horizon. Tant pis, il fera avec.

Il longea le fameux couloir, passant par la cuisine ainsi que par le hall d'entré, et fini par arrivé au salon. Il vit la demoiselle, assise sur le fauteuil en l'attendant. Il semblait amusé par ce que faisait celle-ci: jouer avec une mèche de cheveux.

Et, il voulait rajouter une couche. Il se dirigea lentement, ainsi que discrètement derrière le fauteuil où "Miguel" était assis, et lui fit une sorte de câlin derrière afin de l'effrayer un peu.

- Alors on s'ennuie totalement pour jouer avec une de ses mèches de cheveux? Et qu'en dis-tu de la maison?

Il ne semblait pas vouloir "le" lâcher, celà l'amusait: la réaction, mais aussi car il n'avait pas serrer quelqu'un dans ses bras depuis longtemps.

Elle ne s'y attendait pas, mais alors là absolument pas. Se faire attraper pour un câlin par derrière ainsi ne lui était jamais arrivé ou alors il y a longtemps. Ses yeux azur montrèrent durant un instant la surprise totale et elle les braqua dans ceux de la personne ayant osé l'attraper par derrière.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lâcha la jeune fille, royalement surprise.

Non, elle n'était pas apeurée mais ce qu'il avait fait la laissait perplexe. Au point qu'elle en oubliait de répondre tient, d'ailleurs elle le remarqua et tenta de se rattraper.

- Je ne m'ennuie pas, je savais pas quoi faire c'est tout. Tenta la demoiselle le plus simplement du monde. Ce... C'est grand, j'ai l'habitude d'endroits beaucoup plus petits.

Oui, elle venait de dire qu'avant elle habitait dans des lieux de petites tailles. Bon tout de même pas un abri de jardin elle n'en était pas là. Après tout elle squattait où elle pouvait auparavant du plus loin elle se souvenait du moins.

- Tu dois avoir l'habitude toi. Lui envoya "gentiment" Elizabeth.

Bon, mission savoir le prénom de l'Avarice toujours en cours et pas prête de débuter vu qu'Elizabeth tentait d'éviter ce sujet.

L'Avarice avait toujours la Gourmandise dans ses bras, et il ne s'en plaignait pas. Après tout, personne ne refuserait un câlin, si? Quoi que venant d'un avare...oui, même venant d'un avare! C'est si rare qu'un avare fasse un câlin. Surtout quand on sait qu'il est détesté de la personne...

- Oui j'en ai l'habitude, effectivement, Dit-il en soupirant, j'ai connu plus grand...

Il se redressa en relâchant "Miguel". Il passa sa main dans ses longs cheveux, et alla s'assoire sur un des autres fauteuils présent.

- Sinon, "Miguel", vu qu'on est péchés capitaux, on a sûrement un lien...de famille?

Il s'interrogeait dessus, pensant avoir fait une erreur. Et si il était le grand frère de celle-ci? Ou le petit frère? Il doutait.

- D'ailleurs, tu veux bien me dire ton véritable prénom? Je n'pense pas que Miguel soit vrai.

Plus grand ? Elle avait bien entendu là ? Oui sûrement surtout que les "nobles" ne doivent pas connaître ce qui est petit. N'empêche que la jeune fille profitait un peu du câlin, elle en avait eu si peu après tout.

- Ah sûrement, mais lequel je n'en sais rien. Répondit la jeune fille par rapport à la question sur les liens de famille.

Bon elle excluait déjà le frère de sa liste ou alors il y avait eu des ratés à la venue des péchés. Après tout, il ne fallait pas oublié qu'ils étaient tous apparu le même jour. Mouais, ça elle se souvenait par contre les visages étaient des flous incroyables dans ses pensées. Pourquoi ne pouvait-elle pas se souvenir ?

- Je me prénomme Elizabeth...

Trop tard, le prénom venait de sortir et le temps que le remarque la Gourmandise il était déjà arrivé aux oreilles de l'Avarice. Mince... Cette fois-ci elle vira totalement à la pivoine dès qu'elle s'était rendue compte de son erreur. Non, non elle se répétait sans cesse qu'elle n'était plus Elizabeth mais Miguel et voila qu'elle dérapait à nouveau. Elle s'était fait avoir en beauté.

- Et toi ?

Bon tant qu'à faire autant renvoyer la balle pour cette question sauf que voila, elle préféra éviter de croiser le regard de son interlocuteur cette fois.

L'Avarice avait obtenu ce qu'il voulait: le prénom de sa colocataire. Après tout, l'appeler par son "prénom" qui était Miguel ne l'arrangeait pas, il préférait de loin Elizabeth.

- Elizabeth dis-tu? C'est un joli prénom. Pour ma part je me prénomme Albert.

L'échange des prénoms était fait, maintenant il restait à savoir le lien de famille qui liait ces deux-là.

- Et si on allait au bureau de la mairie afin de nous informer sur nos liens? Celà m'intrigue.

Oh non, il n'allait pas le cacher. De toute manière, ils le sauront bien un jour leur lien de famille.

Albert... Aussi loin que retournait sa mémoire elle ne se souvenait pas de ce prénom. Enfin le plus loin que ça remontait aussi était ses quatre ans d'apparence humaine, une partie de son histoire était bien plus avant.

- Heu... Si tu le dis.

Que dire de plus ? Elle qui tentait à tout vas d'être un "homme" se faisait avoir avec une facilité incroyable et voila qu'elle n'osait plus le regarder à présent. La seconde question la laissa perplexe, c'était possible d'avoir ce genre d'information ?

- Y aller ? Mais je ne sais pas s'ils peuvent donner ça comme ça là-bas.

Erm... Elizabeth semble avoir plus de mal à se remettre de ses émotions que prévu aux vues de ses réponses. Manquerait plus qu'elle glisse tient... Non, tu vas rester sagement dans ton fauteuil du moins pour le moment. Non, Eliza' ne te lève pas. Et mince, elle s'est levée. Ou en tout cas elle était sur ses deux jambes en position debout. Un pas, deux... Super, Elizabeth sait encore marcher !

- Enfin on peut toujours essayer.

Nouvelle phrase. Aucun pas d'effectuer par la demoiselle... Ah si, un à l'instant. Instant qui dura longtemps pour elle vu qu'elle s'étala, mais pas sur le sol. Non, cela aurait été trop beau pour elle tient. Non, elle atterrit sur l'Avarice pour son plus grand "malheur".

L'Avarice la receptionna, mais il ne s'y attendait pas.

- Ca va Elizabeth, tu n'as rien?

Il lui demanda poliment, pour une fois. Il se leva lui de même, toujours Elizabeth dans ses bras, puis il se décida à la lâcher, et ce, pour de bon.

- Je t'assure qu'on peut obtenir ce genre d'information, il suffit juste de demander.

Albert ne semblait être géner de ce qui venait de se passer, ou du moins, il ne le montrait pas.

- Ah et fait moi plaisir, j'irais faire les courses avec toi, et je veillerais à que tu n'achètes pas trop de gourmandises, et tu payeras aussi. Oh oui, tu payeras.

Sacré Albert, on ne te changera jamais.

Elle repassa la phrase en boucle dans sa tête, vérifiant réellement si elle avait entendu de la politesse. C'était le cas et cela laissait légèrement sans voix la jeune fille qui réussi à prononcer ces mots qu'une grosse minute plus tard.

- Oui, oui ça va. Prononça-t-elle avant de reprendre. Je n'ai rien.

Plus court comme réponse, il n'y a pas... Tu pourrais au moins le remercier de s'être inquiété ? Non ? Bon d'accord ce sera pour une autre fois alors.

- Si tu le dis.

Yeah quatre mots, Elizabeth redevient peu bavarde ma parole ! Ah non, elle va réagir à nouveau mais par rapport à autre chose.

- Hein ?! Mais je suis la Gourmandise je vais pas ressortir du magasin avec pratiquement rien !

Tient, elle ne reprend pas sur le fait de tout payer... C'est que cela ne la pas plus marqué que cela pour le moment du moins. Instant de patience.

- Tout payer ? T'as des sous aussi, j'te ferai signaler !

Bon elle aura finalement tilter plus rapidement que prévu. Le seul hic ? Elle venait de dire tout cela en regardant ses pieds...

L'Avare haussa le ton.

- Bien sûr que TU payeras les courses! Je te rappele que je suis l'Avarice! Bref, mettons nous en route.

Il attrapa la demoiselle dans ses bras tel un prince, et sortit par la porte de derrière rejoindre son destrier. Albert, tu sais que tu en fais un peu trop?

Il posa Elizabeth sur son étalon, et il monta de même, et se dirigea vers la fameuse Mairie abritant ce qu'ils recherchaient.