Quelle empotée cette servante tout de même... Une guenon pour crier ainsi. Enfin bon, il en était ainsi : la visite se terminait. Camillia sourit à Albert et accepta son bras.

- Après tout, il ne faudrait pas que tu te perdes, n'est-ce pas ?

L'orgueilleuse et l'avare quittèrent donc la chambre et s'en allèrent jusqu'au salon principal. Quelle journée étrange cela avait été tout de même. Son cousin avait réussi à la faire rire et avait entre temps découvert ce côté de sa personnalité. Humf, pas de quoi être fière avec ça. Camillia ne se cachait pas après tout. Il devrait plutôt dire ce qu'il pense au-lieu de faire toutes ces courbettes exagérées, surtout auprès des femmes !
Finalement, ils se trouvèrent dans l'énorme pièce, remplie de servantes - les siennes, de ses parents mais aussi des personnes étrangères à la demeure. Probablement celles qui devaient raccompagner Albert.

- Je suppose qu'il est temps très cher. Commença Camillia. Notre maison vous sera toujours ouverte, sachez-le.

L'orgueilleuse se forçait à utiliser encore une fois ces formules de politesse tellement grotesques. A la bonne heure; tout est fini.

L'Avare et l'Orgueuilleuse dévalèrent le couloir, jusqu'a arrivé au salon principal. Là se tenait quelques des servantes d'Albert, qui l'attendait avec sourire. Même s'il était enquiquineur avec ces dernières, qui donc ne résisterait pas au charme d'un péché capital?

- Bien, il est l'heure de nous quitter.

Concluant la visite à l'aide d'un baise-main, Albert lui fit lâcher son bras et se mit en route vers l'entrée principal. Cependant, il se retournait, sourire aux lèvres.

- Oh et, tu pourras garder ma veste. Ca te fera un souvenir.

Et il se retournait, continuant sa marche. Il arrivait dehors, en compagnie de ses bonnes et grimpa dans la calèche. D'ailleurs, le ciel n'était pas entièrement noir, il n'était que le début de la nuit. Ainsi se concluait la visite entre l'Avarice, et l'Orgueuil.