Elizabeth marchait sur le sable, se souvenant de sa rencontre longtemps auparavant avec une petite fille atlante. Elle grignotait, comme à son habitude, bien que le cactus ne lui plaisait guère. Bah oui ça pique ! Certes il y a de l'eau mais c'est tout. Elle voulu se rabattre sur autre chose, mais ne trouva rien mis à part un bout de métal. Qu'est-ce que cela faisait là ?

- Heu... L'un d'entre vous à perdu quelque chose ?

Elle interpellait ses cousins et cousines afin d'avoir une réponse, certains tournèrent la tête, d'autres non et la réponse ne vint pas faisant que la bouille de la demoiselle aurait fait craquer n'importe qui. Elle se leva, prit le bout de métal et s'approcha du plus proche d'elle. Un garçon aux yeux bleus bien plus foncé que les siens.

- Dis... Dis... Ce... C'est à toi ?

Craquante, elle était craquante. Trop même, sauf qu'à cet âge là à moins d'être la luxure on a pas ce genre de pensée... Elle lui tendit le bout métallique tout en souriant, le machin de cactus toujours entre ses petits doigts potelés d'enfant. Elle leva brièvement la tête, le soleil était haut. Encore.

- Pourquoi... Fait-il toujours si chaud ici... ?

Heu... Ne pose pas ce genre de question à un enfant, surtout que tu connais la réponse ma petite...

Albert tourna la tête vers Elizabeth, tout en fixant le morceau de métal. Il dirigea son regard vers le cactus avec le sentiment de dégoût, puis répondit.

- Oui c'est à moi! disait-il en souriant, Je l'avais perdue et elle m'est très chère! C'est maman qui me l'a donner!

Très chère...tu parles du montant de la pièce ou parce qu'elle a de la valeur Albert? (remarque ça fonctionne dans les deux sens) M'enfin..le petit bonhomme continuait de fixer le morceau de cactus que la demoiselle mangeait.

- Euh...Tu veux pas plutôt des biscuits? Maman m'en a donner mais comme j'aime pas l'sucré...

Il sortit la boîte de biscuit, grande et remplie. Evidemment, pour lui ce n'était rien, car il avait connu plus grand. Il souriait d'un sourire angélique, non non, pas d'idées sadiques derrière la tête, juste un sourire digne d'un ange.

- Il fait sûrement chaud car y'a du sable partout! Et maman m'a expliquer qu'y'avait un terrain avec pepleins de sable où il f'sait très chaud!!! Puis au moins c'est bac à sable géant!

Il continuait de sourire, tout en rigolant.

La fillette souri, heureuse d'avoir retrouver le propriétaire du bout de métal à qui elle pouvait rendre l'objet. Elle lui tendit l'objet qu'elle ne connaissait pas vraiment avant d'entendre la question, enfouissant au passage sa petite main dans celle d'Albert pour lui rendre son bout métallique immangeable. Des biscuits ? Pourquoi pas ce serait toujours meilleur que le machin vert qu'elle grignotait !

- Je... Je veux bien ! Fit elle de sa douce voix d'enfant. C'est rare les gens qui n'aime pas l'sucré... Tu serais plutôt quoi alors ?

Bah oui en tant que gloutonne de renommée mondiale et extra-temporelle la demoiselle aime tout ce qui est mangeable... Oui même les insectes. Au moins elle ne mourra jamais de faim cela est sûr. Elle observa la boite de biscuits, cela lui donnait tellement envie.

- Un terrain avec plein plein de sable ? C'est peut-être celui où j'ai été une fois il y a un siècle... C'est... Le Sahara si je me souviens bien...

Elle souri à la remarque joyeuse du petit garçon, bac à sable géant ? Elle n'y avait pas pensé en s'y perdant. Sur le coup elle se rappela qu'elle n'avait parlé de cette aventure à personne ayant préféré dire qu'elle était partie faire un tour. Un très long tour même.

- Mais quand on va dans ce bas à sable vaut mieux avoir beaucoup à boire !

Bien... Tu l'aurais fait quand tu y es aller cela aurait été mieux je pense... Enfin ce qui est fait et fait et au moins tu avais fait une bonne rencontre à ce moment là ma petite Eliza'. La fillette sautilla de joie, le mode pile sur patte reprenait son cours...

Albert montrait une tête surprise, puis fouilla ses poches et... son sac rouge. Oui, il avait déjà son sac rouge, même en étant gosse!

- Oui mais...si on a pas à boire on fait quoi dans c'cas? répondit-il curieusement

Le petit Avarice ne connaissait pas encore son "rôle", et faisait joujou avec ses petites pièces de métal devant Elizabeth. Il dirigea ensuite son regard pour croiser les yeux de celle-ci, qui étaient remplis de joie à l'idée de manger tout pleins de biscuits.

- Tu peux tous les manger si tu veux!

Il fit un grand sourire et vit qu'il n'avait plus son élastique qui attachait ses cheveux mi-longs arrivant jusqu'a la nuque. Il fixa la petite main d'Elizabeth qui tenait le fil.

- R-Rends moi mon élastique...disait-il en faisant une bouille toute mignonne.

Elle l'observa en silence un bref instant tout en réfléchissant, que répondre ? Qu'avait fait son amie dans le désert ? Ah elle se souvenait !

- Dans les cactus, elle montra son machin vert, il y a de l'eau et quand on a de la chance on tombe sur un oasis.

Heureusement que tout les moyens étaient bons pour avoir de l'eau. Elle continua d'observer le petit qui était en train de jouer avec ces bouts de métal, elle n'y comprenait absolument rien mais préféra se taire. Peur de paraître idiote ?

- C'est vrai ? Tout, tout, tout ?

Heu... Un toutou où ça ? Non oubliez ce que je viens de dire. Elle fut tellement heureuse qu'elle posa la boite, fermée, au sol attendant que son cousin réagisse. Bah oui, à l'époque ce n'était pas un petit ange Eliza'... Quoi que... Si dans certaines mesures. Sauf que voila face à une bouille adorable qui réclame quelque chose c'est dur de résister !

- Je... Je voulais juste voir comment ça faisait quand tu ne l'avais pas... ça... Heu... ça te vas bien...

Retour des balbutiements, cela venait du coeur certes mais il serait peut-être temps de rendre l'objet désiré non ? la jeune Gloutonnerie fit un magnifique sourire, n'ayant pas son turban sur la tête et ses cheveux plus longs que maintenant. Plus féminin. Oui, elle était relativement féminine quand elle était en bas âge... Quel changement quand on y pense...

- Ah... Heu... Mer... Merci pour les biscuits...

Le petit garçon aux cheveux mi-longs souriait et récupéra enfin son élastique de la part de sa petite cousine. Il se refit sa petite queue de cheval, puis regarda la boîte de biscuits...vide.

- T'as beaucoup d'appêtit! il souria Et si on allait dans ton oasis puisque tu m'en a parler? J'ai si soif...

Albert soupira et se leva en faisant attention de ne pas perdre le moindre bout de métal si cher à ses yeux. Il tendit sa petite main à Elizabeth.

- Viens!~

Il souriait toujours. Notre petit Avarice était beaucoup plus adorable étant enfant qu'étant adulte, c'était évident.

Elizabeth mangeait, tranquillement mais à une vitesse relativement incroyable. L'enfant ne s'attendait pas à la demande d'Albert, pas du tout. Bah oui, elle ne s'apprétait pas à ce que quelqu'un veuille voir cet oasis. Peut-être que l'atlante si trouvait toujours, si c'était le cas serait-elle d'accord de voir arriver les deux péchés ? Durant un bref instant elle réfléchit, finalement la voix de la raison ne l'emporta guère sur celle de l'aventure et elle prit volontiers la main de son cousin.

- Bien sûr que j'ai beaucoup d'appétit, l'un de mes prénoms est Gula après tout ! Brève pause avant de reprendre. Allons y alors ! Enfin... Remplissons de quoi boire tout de même...

Bah oui à l'époque les bouteilles d'eau n'existent pas et les gourdes faites de peau par les nomades ne poussent pas sur les arbres. La fillette se remémora les faits et gestes de Crystale un siècle plus tôt, attrapa sa "gourde" ainsi que petit couteau qu'elle utilisa sur un cactus afin d'en extraire l'eau qui rejoignit l'intérieur de l'objet. Elle fit de même avec une deuxième gourde et ainsi de suite afin d'être sûre, après tout il valait mieux ne pas risquer le diable...

- Je pense qu'on en a assez... Je crois...

Bah oui, après tout elle avait fait la plus grande partie de la route sans boire jusqu'à rencontrer la nation qui lui avait permit d'étancher sa soif. Elle ne ferait plus la même erreur.

- Prêt ?

L'être avare fit un hochement de tête à la demoiselle et se mit à gambader sur les terres sableuses. Il se prit un petit rocher et trébucha, il tombait en plein sable avant de rire un bon coup.

- Elizabeth, tu viens? On a un oasis à voir!

Il s'asseyait sur l'endroit où il était tombé, attendant sa cousine.

- Du nerf, sinon je te prive de miam! criait-il pour "encourager" sa cousine à venir tout en riant.

La petite Gula observa son cousin, intriguée par son comportement et failli lui courir après quand il tomba sur le sol sableux. Le rire du petit garçon la soulagea grandement et sa question la laissa pantoise. Non mais oh c'est qu'elle préparait l'expédition elle.

- J'arrive Albert. On ne pouvait pas partir sans rien avoir à boire et puis tu es tellement pressé !

Elle le vit s’asseoir, ses yeux plus sombres que ceux de sa cousine la regardait de l'endroit où il se trouvait et quand il lâcha que si elle n'arrivait pas il la privait de "miam" la fillette fit les grosses joues.

- Tu n'es pas mama Al'...

Elle soupira un peu, commença à marcher pieds nus sur le sable chaud et rejoignit son adorable cousin. Elizabeth le tira pour le remettre debout, son sourire toujours sur les lèvres.

- Allons y ! Et puis c'est rare qu'on parte rien qu'à deux...

Tient, tient Elizabeth adorerait-elle le petit Albert ? Enfin à l'époque du moins... Et puis voyez les deux petites bouilles d'anges joyeuses vagabonder ensemble parmi les dunes. N'est-ce pas mignon ? Bon de toute manière ils sont cousin/cousine et en mode petits bouts, rajoutons en plus qu'a cet âge là on est moins... Erm... Non oublions ce passage. Ils sont donc partit dans les dunes avec des gourdes de peaux emplies d'eau à la recherche de l'oasis.

Albert fit un grand sourire et attrapait sa cousine par la main, la trainant sur les dunes de sable. Roulades, galipettes et chutes étaient de pure folie avec ces petits bouts là, car oui, ils s'entendaient vraiment très bien.

Le petit Avare s'arrêta net devant l'ombre de l'oasis qu'il venait de voir, et pointait celle-ci du doigt.

- Regarde Elizabeth, c'est ça qu'on recherche! il souriait, ça a l'air grand et tranquille...

Il continua d'observer l'ombre et se prit un peu d'eau sur la tête. Il se retournait vers la demoiselle et lâcha un petit rire avant de l'éclabousser grâce à l'eau qu'il s'était reçu.

La fillette sourit quand le contact entre les deux mains se fit et elle rit durant leurs chutes, roulades et autres. Intérieurement elle espérait qu'il ne changerait jamais, que toujours il resterait aussi adorable. Jamais elle n'aurait pu prévoir ce qui se passerait longtemps après... Elle s'arrêta également face à l'oasis, le regarda et approuva pour dire que c'était bien cela.

- Oui c'est ça Albert ! Bah dans les oasis mis à part des animaux et des nomades il n'y a pas grand chose tu sais.

Elle l'observa un instant faire, l'innocence se trouvant sur les traits de son cousin était surprenante et puis il était tellement mignon quand il faisait la tête. Eizabeth s'approcha ne s'attendant pas à se faire éclabousser et contre-attaqua en lui envoyant de l'eau à la figure avec la douceur d'un enfant.

- Et si on se baignait ?

La question était si douce, si fragile qu'elle aurait pût se perdre dans l'étendue sablée sans que personne ne l'entende. La demoiselle s'assit sur le sol, mettant ses pieds nus dans l'eau fraiche ce qui lui fit le plus grand bien. Restait plus qu'a attendre la réponse de son cousin, s'il avait entendu, et de toute manière elle comptait bien profiter pour s'amuser un peu. C'était si rare qu'ils soient seulement tout les deux, la plupart du temps elle partait seule en exploration afin de voir un peu le monde poussée par la curiosité. Elle appréciait cela mais se sentait souvent un peu mal de laisser les autres vices sur place, sauf que voila elle avait demander une fois à la Colère de venir avec elle et la malheureuse Gloutonnerie s'était fait engueulée royalement... Depuis elle évitait de le proposer, ce qui était normal.

Le petit Avarice hocha la tête encore une fois, et fit un câlin surprise à sa cousine, et ne manquait pas de la faire tomber dans l'eau.

- Je t'ai eu! disait-il en lâchant un rire enfantin.

Il se pencha vers sa cousine qui s'était faite piégée, puis lui adressa un sourire en lui tendant un biscuit ainsi qu'un bout de chocolat.

- Dépêche-toi de manger, ça va fondre et tu vas avoir les mains sales après.

Albert, sachant que c'est toi qui tiens le bout de chocolat, c'est plutôt toi qui va avoir les mains sales si elle ne le prends pas.

Le câlin surprise eu l'effet d'un câlin surprise, rendre heureux la personne mais également lui faire avoir une réaction pas très appropriée. Celle-ci fut de tomber à l'eau dans un magnifique "Plouf" sonore. Elle émergea finalement, ses cheveux cendrés humides et ses prunelles azurées amusées.

- Ah ça oui tu m'as eue, je m'y attendais pas du tout ! Elle rigola avant de faire une petite vaguelette et de tremper son cousin à nouveau.

Le biscuit et le bout de chocolat firent gargouiller le ventre de la gloutonnerie. Elle les prit et les dévora avec joie avant de sortir du liquide transparent. Dès que cela fut fait elle serra le petit avarice dans ses bras.

- T'es trop mignon Albert ! T'as pas intérêt à changer d'accord ?

C'est à peine si elle ne le force pas tient... Enfin elle y tient à son petit Albert adorable avec qui elle s'entend relativement bien.

(ToT C'est court *Allant se pendre*)

Albert souriait, puis baissait ses sourcils avant de faire une petite bouille toute choute, mais triste.

- Je pourrais pas te l'assurer, tu sais mon education est stricte et vu que je suis censé incarner l'Avarice ...je ne peux pas te jurer que je ne changerais pas.

Le petit avare soupirait et relevaient ses yeux bleus nuit et reprena.

- Mais on restera ami quoi qu'il en soit! Et si je change, promet moi de toujours m'aimer comme on s'aime maintenant il souriat puis prit un air pensif, et reprena ...et désolé d'avance.

Il prit un air rêveur et regardait en direction du ciel, en essayant d'imaginer ce qui se passerait des années plus tard, là où les deux bouts ne s'attendraient pas à être séparer...

La jeune Gula observa son cousin, toujours adorable malgré la tristesse qui transparaissait sur sa bouille qui aurait fait fondre n'importe qui.

- Je sais... C'est pour ça qu'on peut rarement jouer... Toi l'Avarice, moi la Gloutonnerie... Je n'ai absolument pas la même éducation que toi, on m'apprend à me débrouiller... A... A force je me sens seule...

En disant cela ses prunelles azurées se baissèrent légèrement, triste elle l'était mais jamais elle l'aurait avouer.

- Oui nous le resterons ! Pour toujours même. Elle prit la petite main d'Albert dans la sienne. Et si un jour ça devait changer l'un de nous deux devrait tenter de rappeler à l'autre cela, d'accord ? Quoi qu'il arrive !

Les quatre derniers mots furent dit avec un ton tellement implorant, comment quelqu'un aurait-il pu refuser cela ? Et puis, jamais elle ne voulait être en différent avec ce petit bout adorable. Malheureusement pour elle le futur risquerait d'être bien différent...

Le petit Albert hocha la tête vers la petite Gula.

- Pour sûr!

Les deux petits se serèrent la main, puis cela devint un jeu. Albert sortit des biscottes et en proposa à sa cousine.

- C'est maman qui les a fait, tu veux gouter? fit-il en lui adressant un sourire adorable

Ils ne se doutaient pas que leur avenir, ainsi que leur relation changerait au point de se detester....

(c'est court, gomenasai ToT)

(C'est rien ^^")

La petite s'amusa avec son cousin, c'était ainsi à chaque fois quand ils étaient enfants et puis elle était soulagée de savoir que si l'un des deux oubliait cette promesse l'autre la rappellerait car étrangement elle avait un mauvais pressentiment. Très mauvais même. Etrange.

- Je veux bien ! Cela me changera de ce que je dois attraper dans le désert... Mama ne me fait rien...

Elizabeth prit l'une des biscottes, ou l'ancêtre de la biscotte, et la mangea tout en souriant. C'était tellement bon sur la langue et au niveau des papilles que cela réjouissait la demoiselle qui se retint d'en redemander simplement par politesse, par contre elle ne pût retenir une phrase qui était dans sa tête innocente.

- Tu risques d'en avoir du succès plus tard petit bonhomme que j'adore !

Par habitude elle le serra contre elle, comme si elle ne voulait pas le perdre, comme si elle voulait le garder rien que pour elle. Elle avait peur du futur, peur de ce que réservait l'avenir et de petites larmes se formèrent dans les coins de ses yeux pourtant elle les retint pour ne pas alarmer Albert. Elle voulait le voir heureux, le voir rire et s'amuser comme maintenant. Le voir innocent. Sauf que la Gula se doutait que cela changerait ne serait-ce que légèrement et cela l'inquiétait... Et si elle ne s'entendait plus avec lui plus tard ? Et s'ils ne se reconnaissaient plus ? S'ils étaient tout simplement séparés ? Non, elle ne devait pas pensé ainsi. Ils seraient toujours une famille. Ils seraient toujours unis. Du moins c'est-ce qu'elle tentait de se persuader.

Albert se sentit gêner à la réplique de sa chère cousine, et répliquait ainsi.

- C'est plutôt toi qui va avoir du sucès! Je suis sûr que tu as un don dans la pâtisserie!

Il n'avait pas réellement tord si on comparait ses paroles au présent d'Elizabeth. Le petit bonhomme affichait un sourire, et fixait sa cousine de ses yeux sombres.

- Jamais on se séparera, jamais! disait-il cela avec un ton de gamin possessif.

Il souriait, et il ne se forçait pas. Il esperait lui de même que sa relation avec Elizabeth reste comme elle l'est, et qu'elle soit de plus en plus forte en grandissant... Seulement il n'était pas au bout de ses surprises, malgrès que leurs chemins à tout les deux se re-croiseraient bien un jour ou l'autre...

(J'imagine pas leur séparation forcée, il y a sûrement eu larmes et cris au rendez-vous ToT)

La réplique de son cousin la laissa perplexe, rajoutons à cela qu'elle ne voyait pas vraiment ce qu'étais une pâtissière. Quelque chose qui se mange ? Non, son cousin ne lui dirait quand même pas qu'elle serait comestible... Peut-être quelque chose en rapport avec la nourriture. N'empêche il avait de drôles de mots à la bouche.

- Moi ? Je vois pas comment je pourrai en avoir...

Elle était gênée et ce grandement. Comment aurait-elle pût savoir que son cousin lui sortirait ceci ? Albert était tellement mignon avec son sourire et ses grands yeux sombres. Rajoutons à cela le ton réellement possessif et n'importe qui aurait pût fondre. Ils étaient vraiment deux gamins adorables.

- Et si ça devait arriver on se retrouverait ! S'écria la fillette tout en prenant la main de l'Avarice dans les siennes.

Eliza' aurait aimé rester toujours avec ce petit bout, l'avoir en cas de problème. Malheureusement le Futur voulait autre chose, le Futur aurait ce qu'il voulait non pas ce que ces petits êtres innocents désiraient. Si seulement l'un d'entre eux aurait sût peut-être que cela aurait changé quelque chose, peut-être ou peut-être pas.

Le petit bout prit un air pensif envers sa cousine, tout en sortant des biscottes de sa petite sacoche et déclara.

- Dis... c'est comment de vivre sans le luxe?

De sa petite bouche, il disait cela comme si cela était étranger pour lui. Car oui, ceci l'était car notre petit gamin vivait dans le luxe complet avec petits soins inclus.

- Et tu as des animaux? Tu manges quoi à la maison? disait-il en tendant le paquet de biscotte comme pour demander un échange.

Le petit Albert était curieux et fixait Elizabeth en attendant une quelconque réponse, qu'elle contienne des informations ou non. Il se mit à sourire et à lâcher un petit rire tout en restant adorable.

La question la laissa sans voix. Vivre en dehors du luxe ? Comment pouvait-elle l'expliquer à son cousin alors que pour elle c'était son quotidien.

- C'est différent du luxe, bien plus compliqué. Nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons, nous devons rester sur le qui vive afin de survivre. La nuit il fait froid, quand on est en groupe on s'entraide afin de se réchauffer mais la journée tout recommence, c'est la loi du plus fort, du plus rusé...

Elle ferma les yeux. Ce n'était pas simple pour elle, ni pour ceux dans sa situation et en parler n'était pas chose aisée.

- Non je n'ai pas d'animal à moi... Je vois ceux vivant dans le Désert seulement et... Heu... Pour la nourriture... Ce... C'est... Tout simplement ce que l'on trouve et qui est comestible...

Elle ne mangeait pas autant qu'elle le voulait malgré qu'elle était le vice de la gloutonnerie, elle vivait en apprenant ce qui était mangeable ou ce qui ne l'était pas. Ainsi était sa vie d'enfant insouciante devant se débrouiller dans un milieu considéré comme hostile par les nomades du pays où le soleil était divinisé. Elle apprenait également mais pas par quelqu'un, non, par elle-même. Cela n'était pas simple mais elle s'en fichait appréciant apprendre tant de choses qui lui était, à la base, interdites.

Le petit Avarice écoutait attentivement la Gourmandise parler, il trouvait ça très interessant. Il se blottit contre elle, tentant de la consoler de sa vie différente de la sienne, puis attrapa son bras.

- Tu sais vivre dans le luxe c'est pas facile non plus... c'est très strict et on a aucune liberté il baissait les sourcils et on a rarement des amis... cependant tu es ma première et je suis content! il souria

Le petit Albert mit ses deux petites mains sur les joues d'Elizabeth, et lui fit faire un sourire forcé tout en souriant. Il lâcha prise, et sortit quelques piécettes ainsi qu'un billet de sa sacoche en les tendant à Elizabeth.

- Tiens c'est cadeau! Maman m'a dit que c'est précieux et que ça sert à acheter des trucs, ça peut te servir!

Eh oui, Albert était généreux à cet époque et ne se rendait pas encore compte la valeur de la somme qu'il avait donner à Elizabeth. Et il s'en fichait. Il voulait voir sa cousine heureuse.

Sentir Albert contre elle lui fit du bien, un bien fou même et avoir les petites mains de son cousin sur son bras la surprit mais ne la fit pas réagir violemment. Pas comme maintenant, au vingt-cinquième siècle.

- Mais c'pas une vie de pas être libre ! Tout ce qui nous entour ne demande qu'à être découvert et les gens ont besoins d'amis pour pouvoir être eux même avec d'autres personnes. Elle s'arrêta un petit instant pour reprendre son souffle. Mais nous sommes de la même famille en quelque sorte vu que nous sommes tout deux des vices, les péchés de tête...

Elle ne pût réagir quand le petit garçon lui tira les joues afin de la faire sourire, elle accepta les objets pour le moins déconcertants de son cousin bien qu'elle n'y comprenait rien. Enfin Elizabeth leva la tête vers le ciel et s'aperçut qu'il commençait à changer. Il était temps de partir...

- Al' l'est temps de "rentrer".

Elle le dit simplement avant de le serrer à nouveau contre elle, ce bout de chou était incroyablement craquant en mode adorable et gentil. La Gula rangea les précieux "machins" et prit la main d'Albert dans la sienne gardant ainsi la chaleur du petit garçon au creux de sa petite main avant d'ébouriffer les cheveux de son cousin à l'aide de sa main libre. Un doux sourire se trouvait sur le visage de la demoiselle, heureuse d'être avec l'Avarice.