Santiago se trouvait devant un bateau visiblement abandonné, qui lui semblait en bien piteux état. Aujourd'hui, il avait fait pas mal de chose. Il était allé à la bibliothèque, puis, curieux s'était dirigé vers une plage qui était apparue, ou du moins, qu'il n'avait jamais remarqué. Dieu qu'il n'aimait pas la plage. Le sable lui piquait les yeux et la peau, le vent lui enlevait sans cesse sa capuche, le rendant ainsi vulnérable au soleil brûlant... Non, il n'aimait pas la plage, il n'aimait pas l'eau ni le sable d'ailleurs. Mais pour une fois qu'il se passait quelque chose d'intéressant, il ne pouvait pas chipoter. Il était donc venu tout d'abord comme simple visiteur, mais, dans le village près de ladite plage, des marins l'avaient accostés pour lui parler de mission et de pleins de trucs différents. Il n'avait pas tout suivi, mais il trouva l'aventure fort plaisante et avait finalement accepté le sac qu'on lui tendait.
Maintenant, il regrettait légèrement son choix, après avoir fait la revue de son inventaire, lui qui aimait par dessus tout le confort...
Il soupira, et remis sa capuche qui était tombée une énième fois suite à une violente bourrasque. Il fixait le bateau devant lui et se tâtait à y monter. Il n'avait pas peur, non, sa condition l'en empêchait, mais l'histoire valait-elle la peine de renoncer à son confort habituel? Finalement, il se décida. Après tout, il pouvait toujours rebrousser chemin, non? Il monta donc dans le navire sans faire réellement attention au début, puis, il essaya de trouve un endroit plus discret, tiens, entre ces deux caisses là. Il se glissa à l'abri des regards indiscrets, puis récapitula le pourquoi il était là... Une rose, non?
Il se releva doucement, se prenant au jeu, et chercha un endroit qui pourrait être la cabine du capitaine. S'il n'y trouvait pas la rose, il y trouverait une carte du bateau, non? 
Le pont était pour l'instant vide, aussi, s'il prêta attention aux bruits alentours, il se baissa à peine lorsqu'il prit la direction d'une porte qu'il avait aperçu. Il tenta de tourner la poignet, mais la porte ne s'ouvrit. Il pesta, évidemment, ce n'est jamais aussi simple, il aurait dut s'en douter, il se remit donc à fouiner pour essayer de trouver une autre porte.

[hrp : Lol, quand j'ai vu qu'on m'avait répondu, j'étais style "YEAH!" et en même temps "Ohgod! Qu'est ce qu'il va m'arriver!?"]

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Après avoir tenté, sans succès, d'ouvrir une porte, Santiago pensait pouvoir continuer à fouiner en paix, mais c'était sans compter un aboiement strident qui retentit derrière lui. Il ne sursauta pas, mais leva directement les yeux en l'air pour apercevoir un perroquet brailler une alerte. 
Le croque mitaine fronça les sourcils, il pensait qu'il s'agissait d'un vaisseau abandonné, pourquoi un perroquet serait-il là? Le baratin des pirates étaient donc vrai? Après tout, la plage se situait non loin de Krimscare, et les phénomènes étranges n'étaient pas totalement exclusifs à la ville, mais aussi à ses alentours. Il pesta silencieusement, si perroquet il y avait, maître aussi, et s'il ignorait la peur, le concept de danger lui était parfaitement connu. Il jeta un regard aux alentours, et un sourire se dessina sur ses lèvres, la situation lui paraissait particulièrement excitante, comme dans un jeu où il y a un certain temps pour trouver la solution. Il se mit donc à réfléchir à toute vitesse. La nuit n'était pas encore tombée, il lui était donc impossible de se transformer ou dissimuler par mes les ombres, et ses dons d'effrayer les gens ne fonctionnaient que très peu sur les animaux, de toutes façons, faire fuir le perroquet ne ferait qu'accentuer le doute sur la présence d'un intrus. Il attrapa donc sans réfléchir une des cacahuètes qu'on lui avait donné et la jeta vers le volatile. 
Essayait-il de le distraire avec de la nourriture? Non, il tentait plutôt de l’assommer avec l'arachide, mais le résultat voulut était le même, distraire l'oiseau pour se cacher quelques part. C'est alors qu'il remarqua une trappe, il y devina la cale. Etait-ce une bonne idée de s'y jeter? N'était-ce pas un cul-de-sac? Le Cuco n'y pensa pas un instant quand il la souleva pour s'y glisser le plus discrètement possible. L'endroit lui était plus agréable. Quoique humide, la cale ne laissait que très peu entrer la lueur du soleil, et la créature de la nuit appréciait particulièrement la présence d'ombres à ses côtés, il pouvait dès lors s'y dissimuler facilement.
Il se cala dans un recoin sombre et attendit. Il n'entendait plus rien, peut être son plan avait-il fonctionné, peut être pas et les pirates étaient revenus en lévitant pour ne pas attirer son attention, le fait était que désormais, avec seulement 4 cacahuètes en poche et quelques autres affaires inutiles, le Cuco se sentit réellement prit au jeu, et comme chacun le sait, dans les jeu, il y a toujours une solution.
Il prit donc le temps de jeter un oeil aux alentours, et, prenant toujours soin de bien rester dans l'ombre il avança prudemment pour découvrir le nouveau lieu. Si le fait d'être toujours en journée l'empêchait d'utiliser à pleine puissance ses dons, il restait néanmoins capable de quasi complètement dissimuler sa présence dans les ombres, et il comptait bien sur cette aptitude pour se sortir de l'embarras!

Accroupit, Santiago avançait doucement tout en jetant de curieux regards aux alentours. Il n'avait pas peur, cela lui était impossible, et peut être que sentir l'angoisse lui aurait permis d'être plus prudent. En effet, lorsqu'il avança dans un coin pour rester à l'ombre, il sentit qu'il heurtait quelque chose. Il n'y eut pas de clic, plutôt un clac, puis, un bruit de chaîne qui se desserre. Là où l'absence de peur lui sauva la vie, c'est quand il eut le temps de réfléchir avant de paniquer en voyant une cage tomber du "ciel". En effet, il se rendit compte qu'avancer le ferait prisonnier, il se redressa donc prestement et se colla contre la paroi humide de la cale.
Néanmoins, en voyant le résultat, les barreaux tout proche de son nez, et son incapacité à se glisser à droite ou a gauche, il se dit qu'aucune des positions n'étaient enviables. 
Le Cuco pesta intérieurement, il lui fallait trouver un moyen rapide de se sortir de ce pétrin. Si le piège avait été déclenché, les pirates du bateau le sauraient bien assez tôt et viendraient le chercher. Il tenta donc a sa chance et passa un bras à droite pour que le reste du corps le suive. Mal lui en pris, il resta bloqué un moment. Lorsqu'il réussit à se dégager, il regarda de l'autre côté, et l'espace que lui offrait ce chemin était loin d'être bourré de promesse. Il fixa alors les barreaux. Il avait un jour entendu de la part de sa colocataire Miss-Je-Sais-Tout, que si la tête passait par un endroit, le reste du corps pourrait suivre. Sur le coup, ça lui paraissait débile, mais là... Il essaya donc de mesurer l'écart entre les barreaux avec son visage, mais se rendant compte du mal qu'il aurait pour la faire rentrer entièrement, il renonça à cette méthode. Il soupira et cogita, chose qui lui arrivait assez rarement, mais après tout, ne se croyait-il pas dans un jeu? Il leva finalement la tête et observa la hauteur de la cage. Arriverait-il à se hisser tout en haut? Cela valait la peine d'essayer, il n'avait pas envie de garder la tête coincée entre deux barreaux. Il prit donc appui sur le mur rugueux et poussa sur ses bras. Quel comble, lui qui n'avait jamais été sportif pour deux sous... Heureusement qu'il était petit, il aurait moins de poids à supporter. Il abandonna son action lorsqu'il se rendit compte que ses chaussures glisseraient sur le fer de la cage. Il prit donc une grande inspiration et inversa la position de ses mains et ses pieds. Il agrippa donc les barreaux et positionna ses pieds sur le mur de bois. Là, il poussa sur ses jambes et s'éleva en montant l'une de ses mains suivie de l'autre. Il refit cette action deux fois avant de fixer le sol. Il n'avait que très peu monté, et il se sentait déjà rouge de l'effort. Il ne se rappelait pas que dans les jeu, le personnage suait autant... Bref, il continua son ascension, et crut même à un moment que ses muscles allaient lâcher prise. Il arriva néanmoins à destination, puis, ne sachant pas comment se hisser sur le plafond de la cage, il décida de tenter le tout pour le tout, il n'était en effet plus capable de réfléchir convenablement dans cette position. Il se jeta donc et atterrit miraculeusement là où il voulait, au détail près que ses jambes moulinèrent dans le vide quelques instants avant de se hisser convenablement. Santiago resta couché un instant, la tête dans le gaz, il voulait juste dormir à ce moment, il se releva néanmoins, conscient que s'il reste trop longtemps au même endroit, le protagoniste d'un jeu de peur se fait attraper par le gros vilain monstre et... Meurt. Malheureusement, il se cogna contre le plafond de la cage et murmura pour lui même "Ay! La concha!" (insulte pas très poli que je vous déconseille de réutiliser en couuurs~♥), il dut donc continuer son chemin à quatre pattes. Lorsque le bout de la cage pointa son nez, il fit passer ses jambes en avant, et sauta à terre. Il se réceptionna du mieux qu'il put (il s'échoua lamentablement sur le sol et récolta un bon mal au menton) et tourna la tête de droite à gauche. La discrétion était-elle toujours de mise? La discrétion est toujours de mise! Il se blottit donc dans l'ombre à nouveau pour reprendre son chemin. N'importe qui aurait fait demi tour... Enfin, n'importe qui de normal, malheureusement, les krimscariens n'étaient pas normaux, et bien qu'il eut en tête de rebrousser chemin, trouvant ce "jeu" agaçant, Santiago savait que si piège il y avait, cela voulait aussi dire trésor à la clé! Il sourit à cette pensée, et ignora le fait qu'il pourrait encore être la victime malheureuse d'un autre piège

Pauvre petit Cuco, en se cognant contre le plafond des lieux le bruit résonna doucement sur la partie se trouvant au-dessus. Là où les pirates continuaient leur ronde en riant de l'arrivée d'autan de personnes espérant que de nouveau malheureux les rejoindrait. Le perroquet-chien toujours présent reprit ses cris en l'entendant, c'est qu'il possédait une oreille parfaite le bougre sauf que personne ne pouvait voir Santiago. Normal...

Les ombres de la cale lui permettait de se fondre dans les ténèbres, une chance certes surtout lorsque le panneau de bois séparant les lieux du haut s'ouvrit. Chance encore que la lumière qui pénétra dans les lieux n'atteignent pas l'endroit où était le mythe. Malchance par contre quand l'intrus vit que la cage était tombée au sol provoquant un rire gras de la personne qui descendit d'un pas lourd jusqu'à la cale.

- Un p'tit poisson s'rait prit au piège ?

Il approcha de la surface, ne vit personne à l'intérieur et commença à maugréer quelque chose en jargon pirate. Ce piège ne pouvait pas être tombé tout seul, si ? Il scruta les alentours, ne vit rien et recommença à maugréer dans sa barbe. Le pirate fit demi-tour, cria après un autre qui lui emmena une lampe à huile et il redescendit afin de scruter les ténèbres, certain que quelqu'un s'y trouvait. La lumière dissipa quelque ténèbres, il marcha dans la direction du Cuco sans le savoir. Une ondée lumineuse traversa les lieux mettant à jour le malheureux mythe...

Autre piège il n'y eut pas pour l'instant. Le croque mitaine longeait les parois de la cale doucement et le plus discrètement possible. Apparemment, il n'y avait personne en bas, et il pouvait se vanter d'avoir une assez bonne ouïe pour entendre qui que ce soit dormir non loin de lui.
C'est alors qu'il se figea et qu'il se retourna prestement en entendant la porte de la cale s'ouvrir. Ho... Mauvais signe, qu'est ce qui avait put trahir sa présence? Un détecteur de gros mots? Avec traduction intégré? Les pirates étaient donc aux faîte de la technologie?! Perdu dans ses pensées, présumant de sa capacité à se dissimuler parmi les ombres, le Cuco ne jugea pas utile de changer de poste lorsqu'il aperçut un bon gros pirate bien gras s'approcher de la cage qui aurait put signer sa sortie de jeu. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres. "Hé oui mon gros, c'est pas maintenant que tu me vireras de ton navire!" Puis, sur ces belles pensées, il entreprit d'attendre doucement que cette gêne s'en aille, il ne doutait pas de sa capacité à passer inaperçu, mais de là à déclencher un nouveau piège, il n'y avait pas des kilomètres. 
Il fixait donc le pirate, agacé que celui-ci ne s'en aille pas, et encore plus qu'il ose brailler après l'un de ses camarades. Soudain, l'ennemi! La lumière, le Cuco grimaça, il ne se rendrait donc pas aussi facilement? Ho ho...
Il n'avait pas peur, non, mais il savait le danger proche, et cela le dérangeait, surtout que son esprit refusa de fonctionner correctement. Il faisait jour, impossible de se transformer, il n'était pas assez proche du pirate pour tenter de percer les secrets de son esprit pour lui faire peur.
Aouch, la lumière le mit à jour. Il passa son bras devant ses yeux, ébloui. Pourquoi avoir inventé un tel appareil de torture... Dieu qu'il n'aimait pas les lumières vives, et celle-ci l'était d'autant plus grâce au contraste de la pénombre. Traitresse... Néanmoins, il avait d'autres chats à fouetter. Il se redressa en tentant d'habituer ses yeux à la lueur de la lampe à huile - ce truc ne devrait pas en disposer d'autant - et fixa le pirate, rapidement, il refit son inventaire dans son esprit. Les cacahuètes ne seraient pas suffisantes pour l'assomer. Il comptait bien garder l'eau et la nourriture, il ne lui restait que le hamac. Après tout, qui aurait le temps d'utiliser un hamac pour dormir, quand on sait qu'on peut te tomber dessus à tout instant...
Un plan boiteux prit alors forme dans son petit esprit. Il sourit au pirate qui lui faisait face et le salua tandis qu'il rassemblait des trésors de concentration pour créer une atmosphère qu'il appréciait particulièrement.
Néanmoins, même s'il faisait sombre dans la cale, le soleil était toujours là, amenuisant les dons du Cuco, et surtout, cette foutu lampe lui pompait l'air. 
Fixant donc, je reprends où nous en étions, le pirate, et rassemblant ses forces, El Cuco usa de sa condition pour faire ressentir à son alentour la sensation désagréable et malsaine d'être observé. Pour accentuer son jeu, il élargit son sourire et pointa du doigt la zone d'ombre derrière le marin, puis, profitant de la réaction qu'il avait créée, ou pas, la lumière trop vive l'empêché de se focaliser sur l'expression de son opposant, il tourna les talons et détala comme un lièvre dans les profondeurs de la cale. 
Il aurait put tenter de remonter, mais apparemment, le pont était plus habité que là où il se trouvait aussi, il poursuivit sa courses sans remord, avant de se jeter sur le côté, entre quelques tonneaux entreposés là. Il s'y dissimula, conscient que le pirate le suivait toujours, il avisa qu'il lui fallait un plan d'attaque. Enfin, ça, c'était dans l'hypothèse où son artifice avait fonctionné, parce que si le marin avait réagit au quart de tour et l'avait suivit directement... Il n'aurait pas le temps de mettre son plan en oeuvre! Il ouvrit donc son sac à la va vite, et tenta d'en tirer le hamac, il pourrait toujours s'en servir pour ligoter son ennemi, non?

Le pirate poursuivait Santiago dans sa fuite, au pas de course. Bien que non sportif habituellement, il était armé, lui. Et oui, un pirate ne dévalait pas le pont sans armes, encore moins s'il était chargé de surveillance !

Il tenta, aussi bien qu'il le pouvait, de repérer le malheureux mythe. Le navire était sombre, mais encore, ouvrait sur diverses portes: laquelle prendre pour rejoindre son ennemi ? Il regardait à gauche, puis à droite. Si son chef apprenait qu'il avait laisser un intru s'échapper, il serait jeter dans la mer, et servirait de nourriture aux poissons !

La pression montait, et il aperçu les tonneaux. Ah, ces tonneaux remplis de sardines que ses collègues devaient enmené dans les cuisines... il aurait quelques mots à toucher au capitaine. Ce n'était pas juste que le capitaine ait droit à une si grande portion comparée à la leur ! Enfin, tant que ces bouts de bois étaient encore là, il avait au moins un endroit où se poser afin de réfléchir convenablement à la situation. Si sa proie se faisait repérer, les autres pirates lanceront une alerte, c'en était certain.

Alors, le jeune s'assit sur le tonneau. Ne se doutant de rien, n'envisageant même pas que le mythe pouvait être plus proche qu'il ne l'était... le pirate était bien naïf.