Le cirque de l'Effroi.

Le jour se lève sur l’Angleterre, il est six heure cinquante-trois et les coqs restant se mettent à chanter. La brume est également présente, la douceur des rayons réussissant à percer les nuages touche le sol et les rares vivants se promenant à cette heure matinale. Des craquements résonnent dans l’air ambiant, les regards se cherchent et une ombre se dessine à l’entrée de la cité non loin du panneau indiquant le nom de la ville : Krimscare. Les habitants s’observent en silence ne sachant guère que faire, ce qui vient d’arriver en cet endroit est interdit depuis tellement longtemps que cela a quitter l’esprit Humain. Un cirque, un lieu d’amusement, voila ce que les gens voient sans pouvoir reconnaitre.


« Maman, maman je veux allez voir l’étrange bâtiment là-bas ! » S’écrie une fillette en apercevant les toiles colorées de la tente où se déroulera un spectacle. Elle semble heureuse, tire la main de sa mère avant que celle-ci ne la lâche ne pouvant plus retenir sa fille qui court comme une folle droit vers cet endroit un inconnu. Ses rires s’entendent malgré le brouhaha et de nombreux autres enfants la suivent, les parents sont loin et abandonnés par leurs progénitures. Un sentiment d’effroi les emprisonnent tout d’un coup, ils ne voient plus les jeunes et se sentent perdus. La sensation de quelque chose qui vient de se briser résonne dans leur cœur et la souffrance les gagnent.

Les minutes et les heures s’écoulent, ils ne reviennent toujours pas et les adultes se mettent en route vers l’endroit. Un cri résonne, la terreur les gagne et leurs jambes ordonnent la course. Une course perdue d’avance. Arrivé sur les lieux un corps les accueille, il lui manque un bras et les jambes quant à ses yeux ils sont transpercés, avant qu’un râle ne quitte sa poitrine provoquant une effusion ensanglantée. Les parents ne peuvent plus rien pour lui, ils ne savent même pas qui il était. Ils reprennent leurs courses contre la montre en entendant de nouveaux cris, voient certains de leurs enfants enfermés dans des cages non loin de créatures mythiques affamées et d’animaux considérés comme dangereux n’ayant guère été nourri depuis longtemps. Des pleurs quittent les adultes qui reconnaissent les êtres qui leurs étaient si chers, d’autres continuent les recherches et découvrent les membres du cirque accompagné d’autres enfants.

« Maman !!! » Ce cri déchire les tympans de la jeune mère qui voit, impuissante, sa fille recevoir des couteaux envoyé par un être sans formes distinctes. Un hurlement n’arrive pas à quitter la gorge de la jeune femme qui s’effondre en pleurs au sol alors que les derniers souffles de vie quitte le petit corps attaché à la cible. D’autres parents sont autours d’elle, les membres de la troupe tire un garçonnet qui tente de s’échapper sans le pouvoir, il pleurniche et se retrouve sur une corde, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, au-dessus du vide. La peur au ventre il avance, il sait qu’il n’a aucune chance de survie mais ne peut faire demi-tour. Un pas suivi d’un autre, après une dizaine son équilibre l’abandonne et il se rattrape de justesse à son seul moyen de vivre, une goutte salée le quitte et s’écrase au sol sans un bruit. Le bruit d’un ciseau, le temps qui semble passé au ralenti, la corde qui devient lâche et l’enfant qui chute. Aucun adulte ne peut réagir, les survivants enfantins sont emportés et l’endroit disparait comme s’il n’avait jamais existé…

Ainsi, le directeur du cirque s'avance doucement et se laisse éclaircir par la lumière sanglante provenant d’un endroit inconnu. Il déclare sur un ton amusé et pourtant froid: « Le spectacle vous plait-il ? Si c’est le cas sachez que la suite se fera dans une cité non loin de la votre. » Des mouvements parmi les personnes, un rire sarcastique qui émane de ce qui est censé être un Monsieur Loyal. « Ne tentez rien, ils sont déjà perdus et vous-même vous vous êtes détruits en entrant ici car une part de votre âme ne pourra jamais oublier. » La lumière s’éteint, il disparait en même temps que celle-ci laissant les adultes seuls dans un cauchemar qu’ils ne pourront jamais quitter.

Texte écrit par Elizabeth Jared et Albert Williams.